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          C'était il y a 100 ans.
Chronique de l'année 1910 dans le registre
de délibérations du conseil municipal.

         N°99 janvier 2011

En l’année 1910, la commune comptait 2350 habitants et 14 élus, le maire était Marcel Marigné, fils du Martial de la rue. Une année ordinaire, où les sujets à l’ordre du jour ne sont pas si différents de ceux d’aujourd’hui.


- Inondations : En février, une commission est chargée du « secours aux inondés ».
En 1910, nos berges ne sont pas encore construites, seules les récoltes ont pu souffrir de la crue dite « centenaire ». D’autres ont suivi, fort heureusement moins tragiques.
- Transport : Montesson vote une contribution de 1200 F sur 50 annuités, à répartir sur les impôts locaux - les centimes additionnels - pour « l’établissement d’ une ligne de chemin de fer à voie de 1 m 44, de Saint-Germain à Argenteuil », dans le prolongement d’une ligne prévue pour relier Versailles, Marly et Saint Germain en Laye.
Ce projet fait suite à celui d’un tramway Le Pecq-Argenteuil, qui a occupé le conseil pendant la décennie de 1890 à 1900 … et précède d’un an celui du chemin de fer électrique Porte Maillot - Le Mesnil. Un siècle  plus tard, désenclaver la commune reste un problème !
- Odeurs : réponse au maire du Vésinet, qui se plaint d’exhalaisons putrides provenant des Terres Neuves : « que le Vésinet fasse donc comme nous ; que tous ses détritus, ordures ménagères, résidus de son marché et vidanges soit déposés sur son propre territoire et non dans les excavations d’anciennes carrières situées sur notre territoire … ».
A chaque période ses odeurs… et ses conflits avec les voisins…

- Fêtes : l’ouverture de la fête communale est fixée au « dimanche le plus rapproché de l’anniversaire de la proclamation de la 1e République le 22 septembre 1792 ».
La tradition s’est maintenue, mais qui en connaît encore le sens ?
- Scolaire : dans les deux classes de garçons, au rez-de-chaussée de la mairie, « 125 élèves sont entassés à 3 sur des tables de 2, pour l’hygiène il manque 125 m3 d’air, les enseignants sont surmenés, il faut construire une 3e classe ». L’architecte Armand Gauthier a présenté un devis, un 3e enseignant est nommé en octobre. Le conseil demande des subventions à l’Etat et au département.

 

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École de fille derrière la Mairie

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Il y a urgence, car le nombre d’enfants scolarisables augmente encore avec le premier lotissement de La Borde. Mais, hier comme aujourd’hui, l’administration se hâte lentement… La  nouvelle école ouvrira en octobre 1913… pour les filles. L’école de garçons - 4 classes - restera à la mairie.

- Travaux : la place Royale - Place du Serment actuelle - est occupée par une mare dite « mare au peuple » qui déborde et envahit la chaussée en période de pluies et d’orages. Après 30 ans de tergiversations, le conseil décide la construction d’une canalisation souterraine vers la rue de la Borde et le ru de la Folie. Ce coûteux projet sera financé par un emprunt de 5000 F sur 30 ans et par une subvention de 4800 F sollicitée auprès du ministère de l’intérieur sur la recette des jeux (?) « pour une œuvre de grande utilité pour l’hygiène et la salubrité »…
L’écoulement des eaux a toujours posé problème dans le village ! Quant à la recherche de subventions, c’est un jeu auquel les municipalités de tous bords et de tous temps se prêtent volontiers.

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Place Royale, là où était la mare au peuple (aux peupliers). Aujourd'hui et Hier.

 

Et enfin, pour sourire :
- Pompiers : le conseil sollicite auprès du ministère de l’intérieur une subvention pour le renouvellement des tenues des 26 pompiers « datant de plus de 15 ans, très usagées et qui ne font pas honneur à la commune. Par mesure d’économie, ajoute la délibération, on gardera les tenues neuves pour les sorties et les concours,  les anciennes tenues pourront encore servir pour le feu et les exercices ». C’est une argumentation maladroite, qui provoque le rejet de la demande : les subventions sont destinées aux tenues de feu, pas aux tenues d’apparat ! Le conseil pourra corriger sa copie…

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Les pompiers devant le café de la Mairie, en grande tenue, un jour de fête, juste avant la guerre de 1914.

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