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        Maurice Berteaux  député
de Seine et Oise et Homme d’État .

         N°90 juin-juillet 2009

Extraits de la conférence de Jacques Marec, président des Amis du château de Maisons, à Montesson le 15 mai, et de sa communication au colloque départemental de Mantes sur les élus des Yvelines en octobre 2008.

L’homme, le maire


Maurice Berteaux (1852-1911), né dans un milieu aisé, dirige un cabinet d’agents de change très coté sur la place de Paris. Il partage sa vie entre son hôtel particulier des Champs Elysées, héritage de famille, et une somptueuse villa comportant 145 portes et fenêtres (!) à Chatou, héritage de sa femme. En 1891 il est élu maire de Chatou.
C’est un républicain aux convictions très affirmées. Mais son respect des croyances et opinions d’autrui, lui vaudra l’estime, entre autres, du curé de la paroisse.
A ce maire sympathique, chaleureux, disponible, généreux, les Catoviens renouvelleront leur confiance jusqu’à son décès.

 

 

 

 

 

 

 

Notre député
Maurice Berteaux est élu député de notre circonscription en 1893. Il sera régulièrement réélu, aux 1er tours de scrutin avec de plus en plus de suffrages, jusqu’au tragique accident de 1911.
A la chambre, Berteaux s’affirme comme un député très actif et un orateur écouté. Franc maçon, dreyfusard, il devient un des dirigeants du parti radical, dont il défend les valeurs : laïcité et équité devant l’impôt. Il est l’un des 2 députés de Seine et Oise sur 10 à voter la séparation des Eglises et de l’Etat en 1905.
Parmi les radicaux, il se situe dans le courant radical-socialiste, le plus à gauche, en désaccord parfois avec d’autres membres de son parti : ainsi, il condamne vigoureusement la politique de répression sociale menée par Clemenceau.
Le combat pour la justice sociale est essentiel pour Berteaux, proche en cela de Jaurès. Il intervient en particulier sur le vote de lois pour l’assistance obligatoire aux vieillards et pour les retraites ouvrières et paysannes. Une loi sur les conditions de travail et de retraite des cheminots porte son nom.

Le ministre
Berteaux est nommé ministre de la guerre à trois reprises, et y fait preuve de grandes qualités d’homme d’Etat. En 1905, il fait voter une loi qui assure une véritable égalité de tous devant le service militaire : c’est la Loi Berteaux dite des « 2 ans ». Il développe le rôle social et éducatif de l’armée, et fait augmenter les budgets pour moderniser l’armement : il croit en l’aviation…
Le dimanche 21 mai 1911, il assiste avec d’autres officiels au départ d’une course d’aéroplanes à Issy les Moulineaux. Un aéroplane en difficulté fauche le groupe. Maurice Berteaux décède presque immédiatement. La République organise des funérailles nationales, il est enterré à Chatou.

Maurice Berteaux et Montesson
Extrats de la communication de l'association "Mémoire et Histoire de Montesson" au colloque départemental de Mantes.

Maurice Berteaux était le député omniprésent, toujours à l’écoute, toujours disponible, d’une vaste circonscription de 50 communes. A Montesson, c’est mieux encore : il vient en voisin, en ami. Il est de toutes les cérémonies et de toutes les fêtes… En 1898, il est en campagne : la réunion électorale rassemble 450 personnes, dans une commune qui n’a pas 2000 habitants !
Il est très populaire, mais il est vrai que la commune lui doit beaucoup. Grâce à lui, la société de tir « La Pro Patria » organise des concours nationaux, qu’il préside. On lui doit, entre autres,  le rattachement de la commune au canton de Saint Germain en Laye (auparavant, Montesson dépendait d’Argenteuil) et l’ouverture en 1898 du 1er bureau de postes, réclamé depuis plus de 20 ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

Une lettre manuscrite du député Berteaux à Stephen Lesage (fils de Félicien), directeur de l’Union Musicale, Président de la Caisse des Ecoles et radical-socialiste (archives famille Héry).

Un exemplaire des Actes du Colloque est disponible à la Bibliothèque Municipale.

On peut se procurer ces Actes auprès de l’association MHM.

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