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Les élus de 1870 à 1914.
N°85 décembre 2008

Félix Philippe, Martial Marigné, Edgar Degas, Maurice Berteaux… des noms de rues, bien sûr ! Le peintre, le député sont célèbres au-delà de Montesson; mais pour les deux autres ? Savez-vous qu’ils ont été parmi des élus particulièrement actifs et influents de notre village ?

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Félix Philippe, dernier maire bonapartiste nommé à la fin du Second Empire, sut en 1870 éviter le cantonnement prolongé des soldats prussiens et « préserver le village d’une ruine radicale ». Bien sûr, il dut satisfaire aux réquisitions que ces soldats exigeaient, mais les habitants lui furent reconnaissants.

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Avant la chute de l’Empire, un courant républicain avait déjà quelques représentants dans le Conseil Municipal. Sous le mandat de Faullain de Banville, Montesson se dota d’une mairie-école (1868) digne du développement scolaire que poursuivra la IIIème République. Plus tard, il fallut beaucoup de persévérance auprès de l’Instruction Publique pour obtenir en 1911 la création d’un troisième poste d’enseignant pour les garçons, et 1913 pour la construction de l’école des filles.

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Répondant aux besoins des ouvrières maraîchères aux longues journées de travail dans la plaine, l’asile (de la crèche à la maternelle) pour leurs petits fut amélioré.

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Maurice Berteaux, député dynamique, hyper actif comme on dirait aujourd’hui, ne manquait pas un banquet d’association, une distribution des prix et vantait dans ses discours les vertus républicaines enseignées à l’école publique par des maîtres méritants qui forgeaient ainsi « des têtes bien faites plutôt que des têtes bien pleines ». Mais Montesson vit s’installer une école congréganiste, l’école Sainte Anne en 1892… Un signe de l’opposition  laïcité / clergé.

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Un peu plus tôt, en 1886, Martial Marigné, un élu radical socialiste, voulait un enterrement civil; certains cléricaux menacèrent de lapider le cercueil si celui-ci passait devant l’église, aussi le cortège alla au cimetière par un chemin de terre, aujourd’hui Rue Martial Marigné.

 

 

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Des élus, un dimanche autour de Marcel Marigné vers 1904

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A travers ces anecdotes, on perçoit, au sein du village, la lutte pour la laïcité, qui aboutira à la loi de séparation des Églises et de l’État en 1905.

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Les élus bonapartistes avaient refusé une subvention pour soigner les pauvres craignant l’abus de « médicaments de luxe »… Les élus républicains désireux d’appliquer la maxime : « un esprit sain dans un corps sain » ont recruté un « médecin des pauvres » mis gratuitement au service des indigents. Et en 1911, il est décidé que tous les élèves de l’école publique passeront une visite médicale.

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D’autres maires ont marqué l’époque. Le charron du village, Louis Ferdinand Chauvin, déploya ses qualités de gestionnaire rigoureux. Quant à Jean Philippe, capitaine de cavalerie à la retraite, il développa le travail par commissions. Les documents d’archives ont révélé que Jean Philippe ne manquait jamais d’ouvrir le ban lors des nombreuses festivités villageoises. On peut être sérieux et savoir se distraire !

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Chez le charron Chauvin (à gauche sur la photo) vers 1880

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Les élus appliquèrent dans la gestion de la ville leurs idées progressistes, mais n’ont pas toujours su percevoir l’avenir promis aux nouvelles technologies, le téléphone par exemple. En 1910, la brigade de gendarmerie de St Germain demande aux communes de son ressort une participation aux frais de raccordement du téléphone ; le Conseil Municipal de Montesson refuse : il suffit « d’un quart d’heure à un piéton pour aller à la gendarmerie, c’est toujours moins long qu’un appel téléphonique », de plus le « service téléphonique est presque nul le soir après 7 heures ». Ce refus est réitéré en août 1911.

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Ce n’est là qu’un petit aperçu de ce que l’association  « Mémoire et Histoire de Montesson »  a découvert dans ses recherches pour préparer le colloque de la Fédération des Sociétés historiques des Yvelines. Pour en savoir plus sur votre ville, il suffit d’un petit déplacement le samedi 18 octobre à Mantes la Jolie pour écouter et soutenir nos rats de bibliothèque et d’archives ! 

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  • 4e journée historique de la Fédération des Yvelines

  • Thème du colloque : « Les élus des Yvelines de 1789 à nos jours »

  • Mémoire et Histoire de Montesson a choisi de faire découvrir

  • Les élus montessonnais entre 1870 et 1914

  • Samedi 18 octobre de 9h à 18h     Agora/Maison des Associations

  • 254 boulevard du Maréchal Juin. Mantes la Jolie.

  • Renseignements : 01 39 13 20 28

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