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       Les années de guerre. (2ème partie)
De l’été 1940 au début de l’année 44

N°64 février 2005

L’occupation
Tous les panneaux de circulation sont écrits en allemand ; sur la porte de la mairie on peut lire : « Burgermeister, M. Voillereau ». Des soldats allemands qui fabriquent des armes dans l’usine souterraine de la Kriegsmarine de Houilles - Carrières sont cantonnés au château des Sophoras. Leurs officiers logent en ville dans des maisons réquisitionnées. Ils portent leur linge à blanchir au lavoir de la rue de la république, y prennent parfois une douche, circulent dans la rue... Ils font partie du paysage local.

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La vie quotidienne
Les restrictions, les cartes d’alimentation, de textiles, de charbon... Les alertes, les bombardements, les contrôles d’identité... sont le lot quotidien.

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La culture de légumes dans la plaine attire les citadins affamés : 
« Les Parisiens arrivaient par trains complets à la gare du Pecq ; certains y laissaient leur vélo ; ils faisaient la queue dans les champs pour ne serait-ce qu’une botte de carottes... Il y eut même des bagarres ».

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Les parachutistes américains
En septembre 1943, trois parachutistes américains sautent d’un avion touché par la DCA. L’un d’eux tombe dans la cour de Mme Brunet, près de l’église, sous les yeux de nombreux Montessonnais, car c’est un jour de marché. Les autorités allemandes sont rapidement sur place. Pour l’avoir recueilli et réconforté, Mme Brunet est emprisonnée pendant un mois, malgré l’intervention du maire, M. Voillereau. Un passant, Alexandre Fleury, qui manifeste sa sympathie à l’Américain est conduit à la gestapo. Un autre parachutiste tombé dans la plaine est sauvé par Adolphe Behuret et Guy Chambard et remis à un réseau d’évasion. Le troisième est abattu.

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Les alertes : « Le soir il y avait le couvre feu. A la maison on avait de gros rideaux pour cacher la lumière. Les alertes c’était souvent la nuit, on descendait à la cave, parfois plusieurs fois par nuit... »

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La résistance
Dès 1941 des Montessonnais regroupés autour de Roland Gauthier ont rejoint le mouvement de résistance « Ceux de La libération ». Le responsable du groupe de la région de Saint Germain est Gilbert Védy, pseudonyme « Médéric », qui est hébergé clandestinement au Vésinet. A Montesson, Adolphe Behuret recrute des hommes parmi les volontaires de la défense passive et parmi les pompiers : le docteur Fouet, Henri Ressouche, Georges Dauphin, Just Dapoigny, Augustin Pincemin, Jean Vionnet. Le radio Victor Pesin émet des messages à destination de Londres, caché dans des loges au milieu des champs. André Pochan est chargé de l’encadrement des groupes de combat. Fin 1942, raconte Adolphe Behuret, Médéric est venu chez moi pour faire un dépôt d’armes : nous décidons de les cacher dans le caveau de Maurice Berteaux, au cimetière de Chatou, avec la complicité de notre ami Filguières, le marbrier. La gestapo vint perquisitionner chez Filguières, mais n’a rien trouvé.
En mars et avril 1943, le CDLL est démantelé. Roland Gauthier et André Pochan sont arrêtés et déportés. A partir de la fin 1943, les résistants militent au Front National, encadré par des communistes.

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Le refus du STO
Les jeunes sont appelés au STO en 1943. La presse collaborationniste présente Montesson comme un foyer de réfractaires, cachés, protégés, par de mauvais Français... Les jeunes gens les plus déterminés cherchent à rejoindre les Forces Libres : Marcel Pellicioli, André Marie, Jean Claude Bézanier, les frères Ballouard... Les trois premiers sont arrêtés et transférés à Buchenwald. Marcel Pellicioli et Jean Claude Bézanier connaissent ensuite l’horreur du camp de Dora. Albert Ropers, qui avait rejoint un maquis d’Auvergne, n’est jamais revenu.

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