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Le parc seigneurial

Sous l’Ancien Régime, Montesson est une seigneurie, avec un seigneur, un château et un parc. Aujourd’hui, sur un plan de Montesson, l’œil est attiré par le vaste espace du Parc des Sophoras, une grande propriété de l’Ancien Régime qui n’a jamais appartenu aux seigneurs de Montesson.

La trace de ces seigneurs, ecclésiastiques puis laïcs, semble perdue. Et pourtant…

En 1406, le Prieuré de Conflans-Sainte-Honorine déclare posséder "un manoir jardin et appartenance

entouré de fossés donnant sur la rue de devant le moustier", c’est-à-dire devant l’église et le cimetière.

En 1564, Nicolas Le Pileur achète l’Hôtel seigneurial, où il y a "salle basse, chambre haute sur deux travées avec escalier, une prison jouxtant la maison, une volière à pigeons au-dessus d’une cave voûtée, un jardin et un petit bois où on a coutume de placer les fourches patibulaires de la justice". Son domaine ne couvre alors que trois arpents (environ 1 ha).

De 1564 à 1761, ses successeurs se constituent une grande propriété de 60 arpents, d’un seul tenant, qui empiète largement sur les terres limitrophes de Chatou.

En 1761, Monseigneur Bertin, ministre de Louis XV puis de Louis XVI, achète les deux seigneuries de Chatou et de Montesson. Il poursuit l’agrandissement du domaine et aménage le parc, partie en jardin d’agrément, partie en potagers, plantes fourragères, bois et ruches.

En 1791, Bertin vend le domaine à la marquise de Feuquières, guillotinée en 1794. Ses biens placés sous séquestre seront restitués à ses héritiers et vendus en 1804.

L’acte de vente de 1804 décrit "un domaine pittoresque" où l’on découvre (ENFIN !) un château, encore inachevé, situé précisément après la grille d’entrée et une cour pavée, "en face de la grande allée centrale et d’une allée de traverse prenant naissance côté du Levant (à l’Est)". Ce château, long de 20 m et large de 9 m, qui était construit dans l’actuel square Aristide Briand, ne figure pas sur le cadastre de 1820, il a vraisemblablement été détruit avant achèvement. L’acte décrit ensuite "une   maison d’habitation provenant de l’ancien château", une grange, d’autres bâtiments d’exploitation, et le parc.

La municipalité achète le terrain qui contient le bassin de la grotte pour y établir, en 1881, un lavoir plus tard transformé en bains douches, c’est aujourd’hui notre médiathèque Louis Aragon.

À partir du centre, l’accÈs se faisait par un chemin qui deviendra le boulevard de la RÉpublique en 1911.

En 1950, la partie de l’ancien Parc comprise entre l’avenue Aristide Briand et le boulevard de la RÉpublique est achetée par la ville. On y construit le groupe scolaire Jean Zay en 1957 (plus tard Jean Moulin), le square Aristide Briand est inauguré en 1963. La partie comprise entre la voie Poissonnière, le boulevard de la République et la rue Pablo Picasso, dite, à tort, le Parc Penet, s’urbanise à partir de la création du CES Pablo Picasso en 1973.

La grille du square Aristide Briand, la rue du Bout du Parc, l’aqueduc de Bertin redécouvert après l’effondrement de la chaussée au droit de la médiathèque en 2018, mais surtout la grange seigneuriale et la maison du concierge avec son porche rue Félix Philippe sont les derniers souvenirs des seigneurs de Montesson.


Source : Chemins et rues de Montesson au cours du temps.

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